Le burn-out est-il féminin ou masculin ?

Aujourd’hui, le burnout est-il devenu un terme fourre-tout, ou s’agit-il d’un véritable problème lié au travail? Le fait est que, ces dernières années, le nombre de personnes qui en souffrent a augmenté et que de plus en plus de lois sont adoptées pour lutter contre l’épuisement professionnel.  

Selon le groupe de recherche sur la psychologie du travail, de l’organisation et du personnel de la KU Leuven, il y a deux ans déjà, quelque 17% de la population flamande se trouvaient dans la zone dangereuse, dont 7,6% souffraient très probablement d’un burnout. On observe la même tendance dans d’autres pays européens, qui mentionnent souvent que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à être en arrêt de travail pour épuisement professionnel. En 2019, aux Pays-Bas par exemple, 9,8 hommes et 19,4 femmes sur 1.000 présentaient les caractéristiques du burnout.  

Un tel phénomène nécessite évidemment une approche appropriée. C’est pourquoi la Maison des Tendances, en collaboration avec l’hôpital universitaire d’Anvers, a élaboré un projet ESF transnational dans lequel – avec des partenaires de Finlande et de Pologne – un outil de prévention du burnout a été développé et testé dans le secteur des soins de santé.  L’objectif était de renforcer les soft skills afin de faire baisser les chiffres du stress et du burnout. Plus de 1.000 employés de l’UZA ont participé et répondu à des questionnaires tels que ‘De quelle couleur est votre journée?’ et ‘Pourriez-vous avoir un burnout?’ Il est frappant de constater qu’un employé sur trois a indiqué qu’il souffrait de stress. Et là aussi, ce sont surtout les femmes qui ont peur d’arriver au bout du rouleau.

Mais on ne peut pas en conclure pour autant que les femmes sont plus sujettes au burnout que les hommes, car si l’on extrapole les chiffres, on ne remarque guère de différence. Alors, qu’est-ce que ça montre? Les soins sont en effet un secteur dans lequel travaillent de nombreuses femmes. Mais cette sensibilité au stress est davantage liée à la fréquence des contacts stressants ou des situations difficiles. Un phénomène que l’on observe aussi bien dans la police, l’aviation ou l’éducation. Ensuite, il y a la combinaison des tâches les plus diverses et les plus inattendues, que l’on ne maîtrise pas toujours. Enfin, en moyenne, les femmes assument toujours plus de tâches familiales que les hommes.

Conclusion? Time2Grow nous apprend que les hommes et les femmes sont tout autant sujets au burnout. Sauf que les femmes se retrouvent plus souvent dans des situations qui augmentent le risque de burnout, telles que la combinaison de travail et vie privée. Une overdose de contacts représentant une charge et de situations imprévues fera le reste.

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